Die musikalische Episode für den fünften Akt ist wohl die bemerkenswerteste Zugabe zu Shakespeares Originalversion. La morale est-elle sauve ? Découvrez plus de musique, de concerts, de vidéos et de photos grâce au plus grand catalogue en ligne sur Last.fm. Obéron envoie. Titania ordonne aux fées de divertir Bottom, ce que font les faunes, les dryades et les naïades. D’une simplicité tout à son honneur, sans pathos débordant, sa Plainte était d’une grande beauté triste, en accord avec le continuo déjà loué. Jörn Hinnerk Andresen – mise en scène Lydia Steier – décors Janina Thiel – costumes Katharina Schlipf – chorégraphie Lydia Steier – avec Aurora Perry, Anna Pisareva, Theodora Varga, Vera Semieniuk, Yosemeh Adjei, Cameron Becker, Matthias Wölbitsch, Jongmin Yoon, Mario Klein, Valerie Junker – nouvelle production, Tartu, The Harbour Theatre – Estonie – 1er, 7, 9 novembre 2012 – dir. Et ce que l’on prenait pour de l’amateurisme et du mauvais goût chez le metteur en scène n’était rien d’autre que les échecs qui donnent envie de triompher, que la médiocrité qui prélude aux fulgurances du génie. Das Orchester besteht aus zwei Flöten, zwei Oboen, zwei Trompeten, Pauken, Streichern und einem Cembalo. Vingt ans plus tard, c’est un autre Anglais, Jonathan Kent, qui relève le défi d’un spectacle total, joué, parlé, chanté et dansé, durant près de quatre heures (entracte compris) que l’on ne voit guère passer. «J’aiété épaté par la justesse et le professionnalisme des chanteurs, quel que soit leur âge», a confié Jean-Philippe, musicien traditionnel. Et d’un bout à l’autre, les deux (superbes) couples de danseurs – les amoureux de cette improbable fantaisie shakespearienne (Le Songe d’une nuit d’été)… [2], Im Juni 2013 wurde an der Berliner Staatsoper Unter den Linden die Oper AscheMOND oder The Fairy Queen von Helmut Oehring uraufgeführt. Même les forces naturelles sont transformées, la mer inonde la terre, il neige en plein soleil, et la limite entre rêve, cauchemar et réalité disparaît. Derrière les jongleries et autres acrobaties des artistes du Circus Space, le New London Consort, en petit effectif, joue Purcell dans une musicalité très naturelle, mais le décalage entre les attitudes des personnages et les mots qu’ils prononcent ajoute une dose de cynisme qui renvoie The Fairy Queen à la poussière des musées. Le public catarrheux du dimanche après-midi ne se décidera d’ailleurs à applaudir que vers la fin du troisième acte, après le duo de Corydon et Mopsa, où le ténor Emiliano Gonzalez-Toro avait renoncé au smoking pour revêtir une robe tablier et un fichu dignes des Vamps. L’objectif : Nous souhaitons que la partition prenne sens pour nos contemporains ; que mélomanes comme néophytes goûtent la beauté et la force de l’esthétique de Purcell. Féerie convaincante.”, “Il est difficile de qualifier ce spectacle avec notre vocabulaire actuel, mais en fait l’esprit du Mask est respecté, car les quatre danseurs et les chanteurs sont en contact permanent, participant aussi les uns à la pratique des autres. Il n’y a que Stéphanie Houtzeel, superbe présence sur scène et réelle aisance vocale, qui fasse une très convaincante impression. Danse des moissonneurs. Les airs et ensembles s’enchaînent avec un grand naturel, au gré des déplacements. However, it is by and large a vivid, energetic and enjoyable performance entering admirably into the spirit of Purcell's wonderful music. If you have enjoyed Glyndebourne Open House, please consider donating to our COVID-19 emergency appeal. Paul Daniel – mise en scène David Pountney – production de l’ENO – avec Joan Rodgers/Linda Richardson, Thomas Randle, Mary Nelson, Carolyn Sampson, Gail Pearson, Mark Richardson, Christopher Josey, Jonathan Best, Mark Le Brocq, Festival de La Chaise Dieu – Abbatiale – 23 août 2002 – Version de concert – Gabrieli Consort & Players & Choir – dir. Et encadrant ces purs talents, il y a les valeurs sûres du chant baroque: d’abord, la basse de Christopher Purves, impayable dans le dialogue drolatique entre Corydon et Mopsa (rôle travesti où le ténor Emiliano Gonzalez Toro se garde d’en faire trop pour en faire assez) et, tout autant, la sensibilité de Cyril Auvity qui, depuis ses débuts à Aix-en-Provence dans Le Retour d’Ulysse de Monteverdi sous la direction de William Christie, a réussi un parcours exemplaire sous l’autorité des meilleurs (Christophe Rousset, Gabriel Garrido). – avec Suzie Leblanc, Monika Mauch, Charles Daniels, Pascal Bertin, Nathaniel Watson, Harry van der Kamp, Glyndebourne – 20, 25, 30 juin, 7, 10, 17, 19, 25, 28, 30 juillet, 4, 8 août 2009 – Orchestra of the Age of Enlightenment – dir. Ouverture. La forêt qu’ils habitent devient lieu des enchantements et des envoûtements où chacun fait l’expérience de la soumission et de la perte de son identité profonde. Écoutez de la musique en streaming sans publicité ou … L’œil est rarement flatté (une palette aussi sombre aurait-elle pu trouver sa profondeur avec un éclairagiste virtuose ? «J’aiété épaté par la justesse et le professionnalisme des chanteurs, quel que soit leur âge», a confié Jean-Philippe, musicien traditionnel. Pourquoi, enfin, défend-il bec et ongles une intrigue qui ne montre que d’obscures histoires de petites mœurs vécues par deux couples en crise, dans le cadre « mochissime » d’un immeuble glauque ? La forêt qu’ils habitent devient lieu des enchantements et des envoûtements où chacun fait l’expérience de la soumission et de la perte de son identité profonde. Rien de personnel dans ce spectacle, de touchant donc, beaucoup de talent et de travail mais pas de génie. Commençons par ces derniers, parce que ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de voir les Arts Florissants au grand complet. “D’une certaine façon, ce fut la Reine des Fées des défections, avec une frustration majeure: Véronique Gens qui devait être une Titania éblouissante, droit sortie des songes shakespeariens. Robert Howarth – mise en scène Johannes Schmid – décors, costumes Michael Kraus – chorégraphie Ramses Sigl – avec Evelyn Pollock, Simone Riksman, Alison Trainer, Anicio Zorzi Giustiniani, David Maze, Wade Kernot, Rostock, Barocksaal – 24 novembre, 14 décembre 2011, 29 janvier, 2 février 2012 – dir. Philip Pickett – mise en scène Mauricio Garcia Lozano – décor et costumes Isobel Dunhill – lumières Ace McCarron – avec Joanne Lunn, Dana Marbach, Faye Newton (sopranos), Christopher Robson, Tim Travers-Brown (contre-ténors), Ed Lyon, Joseph Cornwell (ténors), Michael George, Simon Grant (baryton-basses), “Comprendre ou ne pas comprendre, telle est la question qui se pose à la sortie de cette nouvelle version du Fairy Queen de Purcell. Du côté des solistes vocaux qui viennent justement d’être évoqués, il est tout aussi difficile, comme pour les musiciens, de les hiérarchiser, et nous devrons nous contenter de les présenter dans l’ordre de leurs voix, de haut en bas. Die Musik wird in Form von vier verschiedenen Maskenspielen eingeflochten, wobei eine Reihe von Figuren jeweils die natürlichen und symbolischen Ereignisse an der Stelle, wo sie in der Handlung auftreten, darstellen. Schulz-Dornburg, Cambridge – 10 février 1920 – première reprise scénique – dir. Tout cela coexiste dans une miraculeuse logique et les transitions se font sans le moindre heurt (alors que les mouvements de décors sont nombreux et délicats) par une troupe de jeunes acteurs formidables, des vétérans drôlissimes de la scène britannique, de jeunes chanteurs impeccables, un William Christie et des Arts florissants idéaux (variété, couleurs, soin dans l’instrumentation, les ornements, etc.). Qu’importe si toutes les sopranos ne sont pas au sommmet (sauf Helen Jane Howells, la plus élégante) et si les violons sont un peu acides ! “The Fairy Queen, créé le 2 mai 1692 au Dorset Garden Theater de Londres, fut le plus grand succès du vivant de Purcell. Fort heureusement, sa remplaçante Sophie Karthaüser, dont les réussites commencent à impressionner au concert comme au disque, a, dans un tout autre registre, reçu le don lyrique en partage. Même satisfaction ayec la souplesse de l’instrument de Claire Debono (« Thus the evergrateful Spring »), ou encore l’aisance de Lucy Crowe (« Sing while we trip it »). Cet opéra, par ailleurs, a une place importante dans l’histoire des Arts Florissants. Confondantes harmoniques dont Alice Kamenezky (la première fée et le Printemps) est, elle non plus, loin d’être dépourvue. L’important est qu’une mise en espace efficace, cocasse sans trivialité, nous emporte dans un tourbillon de chœurs, de chansons et de danses, à la manière d’un théâtre forain animé par une vraie troupe. Apparaissent La Nuit, le Mystère, Le Secret, Le Sommeil. Quatre heures pendant lesquelles on rit, on pleure, si bien qu’il est quasi impossible d’énumérer toutes les trouvailles visuelles du metteur en scène, tant son imagination est foisonnante. Bilbao – Teatro Arriaga – 27 et 29 septembre 2002 – Salamanque – Teatro Liceo – 4 et 6 octobre 2002 – nouvelle production – Les Talens Lyriques – dir. Il a en effet décidé de transposer l’intrigue dans un immeuble contemporain… il semble qu’il torde un peu le livret pour le faire entrer dans sa conception, mais à la rigueur peu importe, car l’essentiel n’est pas ici ce qui est à voir, mais ce qui est à écouter. Robin Good-Fellow donne à Obéron la fleur magique. Toutes les grosses pointures de l’orchestre étaient présentes, Florence Malgoire au premier violon, Marie-Ange Petit aux percussions, Simon Heyerick à l’alto, Sébastien Marq à la flûte, Jonathan Cable à la contrebasse, pour ne citer qu’eux. Opéra Magazine – septembre 2012, “Beaune, cet été, célébrait ses 30 ans. Ici quatre danseurs, ambassadeurs de la sensualité opérante, de cette grâce captivante qui ouvre la faille de l’onirisme visuel (Hermia, Démétrius, Lysandre et Héléna, dirigés par la chorégraphe mexicaine Vivian Cruz) personnifient aussi, aux côtés des chanteurs du Concert d’Astrée, l’égarement des couples mêlés, entrecroisés, pris dans les rets du trouble et de l’ambivalence. Forum Opéra – God save the Queen ! Les Nouveaux Caractères montrent une sonorité étonnamment personnelle pour leur jeune âge, pleine et ronde, tranchant délibérément sur les nombreuses formations baroques qui défendent un jeu plutôt sec. Aussi bien l’acteur que le spectateur du XVIIème siècle ne se laissent pas reconstituer. CD 2 Part IV: Epithalamium . Pour redonner sens à sa musique, Deus Ex Machina choisit de réintroduire quatre personnages du Songe : Hermia, Lysander, Helena et Demetrius, confiant à Titania et Oberon -rôles chantés- des airs de la partition de Purcell, dignes de leur statut de Reine des fées et de Roi des elfes.” (Présentation Théâtre Toursky), Oldenburgische Staatstheater – 10 septembre, 16 décembre 2004, 20 février, 28 mars, 10 avril 2005 – Chor des Oldenburgischen Staatstheaters – Das Oldenburgische Staatsorchester – dir. Emmanuelle de Negri est magique en nuit, mais ne m’a pas convaincu dans la plainte, je n’y crois jamais à cause de cette façon de jouer caractéristique des Arts flo encore une fois, façon éthérée qui veut que la délicatesse ne s’accommode pas de la brutalité de l’incarnation – et Kenny ou Gauvin ont, me semble-t-il, brillamment prouvé le contraire pour cet air. La force de cette scénographie est de se référer à l’Angleterre de la fin du XVIIe siècle, avec des costumes et décors remarquablement raffinés, tout en introduisant, sans effets spéciaux, la magie d’un bestiaire fantastique, riche en références picturales (Arcimboldo … ), le tout balancé par un réjouissant prosaïsme. Quand pour Oberon, l’on dispose d’un ténor (Thomas Randle), qui danse presque aussi bien que n’importe quel membre du corps de ballet, et pour Titania, d’une soprano (Yvonne Kenny), au jeu d’une rare poésie, il serait dommage de ne pas exploiter leur talent : Pountney en tire le meilleur parti, dans un combat mélodieux pour la conquête du Jeune Hindou (le danseur Arthur Pita). Das Publikum von 1693 muss Shakespeares Stück so gut gekannt haben, dass diese Unterlassung unwichtig erschien, auch wenn auf diese Weise die Geschichte jetzt allen Zusammenhalt verlor. Richard Egarr – mise en scène Ludovic Lagarde – chorégraphie Odile Duboc – avec Amel Brahim-Djelloul, Yumiko Tanimura, Marie-Charlotte Laborne (sopranos), Myriam Piquet, Marion Sicre, Blandine Staskewitsch (Mezzos), Paul Gaugler, Mickaël Mardayer, Mathias Vidal (ténors), Frédéric Bourreau, Vincent Deliau, Marc Mauillon (barytons/basses), “Pour son traditionnel spectacle de fin d’année, le CNSM a encore frappé un grand coup en réalisant une production lyrique de très haute tenue, ce Fairy Queen restera dans les mémoires. Puis, son premier ‘Hush’ et mi bémol entamés, tout semblait avoir miraculeusement disparu autour de nous, saisi que nous étions. Si l’on compare cette prestation avec ce que faisait William Christie à Glyndebourne, où fut créée la prod’ par l’Orchestre de l’Age des lumières, c’est le jour et la nuit : quelque chose me dit que les musiciens des Arts florissants n’ont pratiquement pas répété cette partition depuis le lointain enregistrement du disque et leur calendrier surchargé en cette saison anniversaire pourrait bien l’expliquer. Or, rien n’advient, tant cette production claudique entre absence de mise en scène (quelques ayres sont de la pure version de concert) et excès d’agitation, à la seule fin de susciter (et là, tous les lieux communs sont permis) le rire du spectateur. Schulz-Dornburg, – 10 février 1920 – première reprise scénique – dir. Das Libretto für dieses Auftragswerk der Staatsoper schrieb Stefanie Wördemann.[3]. La vie en noir et blanc. – Hermia et Lysander, Helena et Demetrius, quatre jeunes amants à la recherche l’un de l’autre, émouvants et loufoques ; amoureux de l’amour, aveuglés par lui jusqu’au moment où le suc de la fleur magique leur permet de voir par d’autres yeux. On aura eu ainsi beaucoup de plaisir à réentendre les sopranos Claire Debonno et Emmanuelle de Negri. On retiendra quand même les lapins géants qui copulent en nombre, le personnage de l’Hiver, grimé de blanc, Adam et Ève tout nus sous un arbre doré, la parodie de Pyrame et Thisbé, à se plier de rire, et surtout toutes ces créatures extraordinaires, fées, elfes, Pégase, etc., qui montent et qui descendent sur scène, grâce à la machinerie du théâtre, toute puissante et absolument fidèle à l’esprit du baroque.”. Elle ne nous touche pas un instant dans sa Plainte (prise à un tempo un chouia trop rapide), pourtant très applaudie. Et le plateau souffre de l’impréparation de la fosse. Autre défaillance tournant au succès : celle de la suédoise Ingela Bohlin, remplacée par la soprano Emmanuelle de Negri, l’une des grandes révélations de l’année dans la reprise du mythique Atys du tandem Villégier-Christie à l’Opéra Comique. Bien qu’elle reste parfois absconse, le principal mérite de la mise en scène de Jean de Pange est sa fluidité. Taking The Fairy Queen first, we get the majority of Purcell's music, but quite heavily re-organised and in places re-scored by Britten. Entrée et ballet des Chinois. “Ce dimanche, la Salle Pleyel annonce que « Les sopranos Véronique Gens et Ingela Bohlin sont toutes deux souffrantes ». Obéron réconcilie les amoureux, éveilleTitania. Et l’embarquement attendu pour l’Arcadie s’avère illusoire, avant tout prétexte à un divertissement certes bigarré de bateleurs et montreurs de foire, avec Hercule bonasse et hyper-expressif (rôle tenu par l’étonnant Boldo Janchivdorj, formé au cirque en Mongolie), acrobates facétieux et jongleurs minimalistes, à défaut des bonnes manières du passé. Quel dommage. Helena, amoureuse de Demetrius, entre, Lysander s’éveille et la suit. Fruit d’une véritable symbiose entre le metteur en scène Ludovic Lagarde et la chorégraphe Odile Duboc, la mise en scène est entièrement construite sur le vocabulaire de la chorégraphie : chaque mouvement est composé, parfaitement lisible, les scènes de groupes s’ordonnent précisément, les effets de miroir entre les protagonistes abondent, et tous se déplacent sur un plateau nu que n’entrave aucun élément de décor. Après l’entracte, tout cela s’anime un peu : avec sa pompe et son caractère grandiose, le divertissement du IVe acte est celui où Hervé Niquet semble le plus à son aise. Les jeunes gens comprennent que toute tentative de possession de l’autre est vaine. A la mollesse résignée du début succède chez les personnages une volonté de bouger, d’essayer, de séduire ou de repousser, de bouleverser leur existence. Avec beaucoup de chance, ce spectacle a été présenté ce mois-ci à Paris, salle Favart, mais cette fois avec les Arts Florissants, dont on fêtera tout au long de la saison musicale 2009-2010 les trente ans. Et statique. Cette partition est, en effet, merveilleusement lyrique…, Car, grâce au talent du chef Sébastien D’Hérin – mise en place, musicalité, précision rythmique, souci expressif… – ce divertissement manifeste toutes ses merveilles. La représentation à laquelle j’ai assisté était la première, et il y a fort à parier que les légers flottements et couacs de l’orchestre des Nouveaux Caractères emmené par Sébastien D’Hérin seront rectifiés lors des suivantes. La seule fausse note de la soirée. Entre fantastique et beautés inédites, la plasticienne imagine un bestiaire personnel métissé des rites hallucinogènes des Indiens d’Amazonie: autant de créations visuelles destinées à exprimer les manifestations d’un monde que doivent éprouver tous les personnages, au cours d’une seule nuit magique. Même lieu. John Buttrey in: Henry Purcell: The Fairy Queen. Mai 1692 im Queen's Theatre, Dorset Garden in London. Sans oublier naturellement les quelques quarante musiciens de l’orchestre qui ont interprété avec un vrai bonheur la musique si extraordinairement belle de Purcell. Fort heureusement, sa remplaçante Sophie Karthaüser, dont les réussites commencent à impressionner au concert comme au disque, a, dans un tout autre registre, reçu le don lyrique en partage. Et d’un bout à l’autre, les deux (superbes) couples de danseurs – les amoureux de cette improbable fantaisie shakespearienne (Le Songe d’une nuit d’été)…. En 2008, quand Hervé Niquet confia à Shirley et Dino la mise en scène de King Arthur, près de quinze ans s’étaient écoulés après le spectacle magique de Graham Vick au Châtelet, dont plus d’un spectateur était ressorti avec des étoiles dans les yeux. La tentation est grande d’en exploiter sa musique en oubliant son contexte théâtral. “Beaune, cet été, célébrait ses 30 ans. William Christie, 42e Festival d’Aix-en-Provence – 10, 17, 20, 25 et 27 juillet 1989 – Les Arts Florissants – Compagnie Ris et Danceries – Troupe Peter Hall Theatre Company – dir. “Il est difficile de qualifier ce spectacle avec notre vocabulaire actuel, mais en fait l’esprit du Mask est respecté, car les quatre danseurs et les chanteurs sont en contact permanent, participant aussi les uns à la pratique des autres. On l’a compris, “The Fairy Queen” est un ouvrage complexe par essence, donc difficile à monter. Die Fairy Queen gilt als die vielleicht schönste Oper von Purcell und ist sicher eine Perle der Barock-Oper. Peut-être, mais ce n’est pas la seule. Celui-ci n’a plus qu’à y faire donner son théâtre virtuose et le tour est joué, mais pas tout à fait jusqu’au terme. Mais les expérimentations se suivent et ne se ressemblent pas : « See,my many colour’d fields », nostalgique, et surtout « Sure, the dull god », incroyable duel figé entre les deux chanteuses, sont les versants plus amers d’une véritable épopée intérieure. », s’est extasiée cette mamie comblée.” (Le Télégramme)”, Montréal – Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours. Si l’on compare cette prestation avec ce que faisait William Christie à Glyndebourne, où fut créée la prod’ par l’Orchestre de l’Age des lumières, c’est le jour et la nuit : quelque chose me dit que les musiciens des Arts florissants n’ont pratiquement pas répété cette partition depuis le lointain enregistrement du disque et leur calendrier surchargé en cette saison anniversaire pourrait bien l’expliquer. Car la musique était aussi à la fête avec un plateau vocal de très bon niveau, sans réelle faiblesse, et dans lequel on distinguera les sopranos Marie-Charlotte Laborne et Amel Brahim-Djelloul, ainsi qu’un orchestre impeccable, vif et précis. L’expérience de la scène lui confère un avantage incontestable sur ses partenaires. Caroline Arnaud, est la première à prendre la parole, dans le duo avec la basse ‘Come, come, come, come…’. Apparaissent La Nuit, le Mystère, Le Secret, Le Sommeil. Cyril Auvity n’est guère expressif, et son articulation manque singulièrement de consonnes. Laurence Cummings (succédant à William Christie) impulse une lecture vive et joyeuse. The Fairy-Queen is a masque or semi-opera by Henry Purcell; a "Restoration spectacular". Mais il ne faut pas pousser cette logique trop loin, il s’agit avant tout de divertir et, comme dans la tragédie lyrique, on se gardera de vouloir trouver à chaque danse un lien profond avec l’action. On l’a compris, “The Fairy Queen” est un ouvrage complexe par essence, donc difficile à monter. Même lieu. First performed in 1692, The Fairy-Queen was composed three years before Purcell's death at the age of 35. Titania ordonne aux fées de divertir Bottom, ce que font les faunes, les dryades et les naïades. C.B. Timbre radieux marié à une diction vibrante: tout semble promettre une riche carrière à la jeune artiste, de Rameau à Mozart, Offenbach, Haendel et Cavalli, entre autres. Anne Blanchard, directrice artistique de la manifestation, a eu la bonne idée de lui demander de jouer à nouveau ce « semi-opéra », fêtant d’un coup un triple anniversaire. Le Duc ordonne aux chasseurs d’éveiller les amoureux. Purcell’s The Fairy Queen is based on Shakespeare’s A Midsummer Night’s Dream, a play not frequently performed in the late 17th century, nor very well regarded (“the most insipid ridiculous play that ever I saw in my life” – Samuel Pepys’ diary, 1662). De la fosse aussi, on dira beaucoup de bien… sans oublier pour autant des cuivres fâchés avec la justesse. Cette idée servira de fil conducteur à l’ensemble du spectacle, enlevé au rythme d’un gag à la minute, d’un goût souvent douteux…Beaucoup ont jugé l’ensemble vulgaire et décadent, mais on ne peut nier la théâtralité puissante et l’invention de ce spectacle, même si nous nous situons aux antipodes d’une certaine tradition baroque, avec ses perruques, ses chapeaux à plumes et ses souliers à haut talon. Pour cette Fairy Queen en revanche, on a encore en tête le souvenir (ravivé par le DVD sorti dans la foulée) de la production de Jonathan Kent/William Christie, créée à Glyndebourne en juin 2009 et reprise à l’Opéra-Comique en janvier 2010. On osera employer l’expression galvaudée “spectacle total”, d’autant qu’on rit et qu’on pleure dans cette Fairy Queen à mesure que s’enchaînent des scènes comiques et émouvantes. Confondantes harmoniques dont Alice Kamenezky (la première fée et le Printemps) est, elle non plus, loin d’être dépourvue. Henry Purcell (1659-1695) The Fairy Queen"If love's a sweet passion"Veronique Gens, sopranoLes artes florissants, dir. Quand pour Oberon, l’on dispose d’un ténor (Thomas Randle), qui danse presque aussi bien que n’importe quel membre du corps de ballet, et pour Titania, d’une soprano (Yvonne Kenny), au jeu d’une rare poésie, il serait dommage de ne pas exploiter leur talent : Pountney en tire le meilleur parti, dans un combat mélodieux pour la conquête du Jeune Hindou (le danseur Arthur Pita). Sa voix, qui porte magnifiquement, n’est d’ailleurs presque qu’en magnifiques harmoniques, haute, dégagée, souple et ouverte, et d’une étonnante suavité. Mais à l’impossible nul n’est tenu, et Jean de Pange, justement, a su repousser les limites de ce que l’on croyait possible dans Fairy Queen, faisant vivre au spectateur une expérience théâtrale de tout premier ordre ! Les costumes sont des plus simples, un pour les garçons, un pour les filles, comme pour mieux mettre en évidence les jeux de l’amour et du hasard qui règlent les destins de personnages interchangeables ; c’est Cupidon qui tient ici le premier rôle ! Car la musique était aussi à la fête avec un plateau vocal de très bon niveau, sans réelle faiblesse, et dans lequel on distinguera les sopranos Marie-Charlotte Laborne et Amel Brahim-Djelloul, ainsi qu’un orchestre impeccable, vif et précis. Enfin, le véritable coup de génie aura été de confier la mise en scène à Jonathan Kent et les décors et costumes à Paul Brown. “Ambiance en théorie nocturne et rêveuse pour cet opéra, qu’on ne retrouve pas exactement dans la mise en scène proposée par Jean de Pange. Eric Hull – mise en scène Lindsay Kemp – avec Anne-Lise Sollied (Hipólita, Titania), Anders J. Dalhin (Teseo, Oberón), Thierry Felix (Bottom, Hymen), Iván García (Joven indio, Mezzatino), Valérie Gabail (Dama de Titania, Arlequina), Robert Getchell (Le Chambellan, Brighella), Cyril Auvity (Le favori, el bufón), Bernard Loonen (Monsieur le beau, Mopsa), Innsbruck – Landestheater – 25 février, 2, 8, 23 mars, 8, 29 avril, 7, 21 mai, 1er, 4 juin 2006 – dir. Stuart Bedford – mise en scène et scénographie Colin Graham, Festival de Berlin – 1966 – Theater am Gärtnerplatz de Munich – dir. Lorsqu’il est représenté pour la première fois au Dorset Garden de Londres en 1692, The Fairy Queen est une production des plus abouties, tant d’un point de vue musical que dans sa mise en scène : il est le fruit des « arts réunis » et mêle à la dramaturgie inspirée du Songe d’une Nuit d’Eté de William Shakespeare, des épisodes musicaux développés, encore appelés masques, ainsi que des ballets. Lauri Sirp – mise en scène Sasha Pepeljajev – décors Sasha Pepeljajev – costumes Liisi Eelmaa – vidéo Sasha Pepeljajev – avec Alla Popova, Pirjo Püvi, Merle Jalakas, Karmen Puis, Maria Kallaste, Mati Turi, Atlan Karp, Märt Jakobson, Maarius Pärn, Maarja Mitt, Tanel Jonas, Markus Luik, Robert Annus, Julia Kaskovskaja, Laura Quin, Milena Tuominen, Janek Savolainen, Glyndebourne, Opera House – 20, 25, 28 juillet, 1er, 5, 9, 12, 15, 18, 24, 26 août 2012 – Orchestra of the Age of Enlightenment – dir. Quelle constance dans la qualité ! Great parent of us all", 43) Aria, "Thus the gloomy world at first began to shine", 44) Prelude, Aria and Chorus, "Thus happy and free", 47) Prelude and Aria, "Hark how all things in one sound agree", 48) Aria and Chorus, "Hark! Kent a parfaitement compris que le texte de Shakespeare ne devait pas être surchargé scéniquement (sauf pour la bouffonnerie du Pyram et Thisbé), tandis que les moments musicaux autorisaient et même appelaient tous les fastes possibles. Lauri Sirp – mise en scène Sasha Pepeljajev – costumes Liisi Eelmaa – chorégraphie Sasha Pepeljajev – avec Alla Popova, Pirjo Püvi, Merle Jalakas, Karmen Puis, Maria Kallaste, Mati Turi, Atlan Karp, Märt Jakobson, Maarja Mitt, Ragne Pekarev, Tanel Jonas, Markus Luik, Robert Annus, Theater Hagen – Allemagne – 10, 14, 29 avril, 12, 14, 20 mai, 1er, 5, 11, 19, 23, 27 juin, 3 juillet 2010 – en allemand – dir. Chacune de leur apparition permet la réalisation du rêve purcellien. Titania, reine des fées, ordonne aux fées de chanter et de danser pour elle. y gagnant une nuance bienvenue de musicalité italienne. Jahrhundert wiederentdeckt.[1]. Obéron réconcilie les amoureux, éveilleTitania. Je ne connais personne qui le surpasse dans ce répertoire. Il faudra attendre la fin du IIIe acte pour que ça s’anime un peu. Les jeunes gens comprennent que toute tentative de possession de l’autre est vaine. Joshua Ellicott est «une» Mopsa cocasse, avec une présence scénique éloquente. “Oublier Shakespeare et A Midsummer Night’s Dream pour porter sur The Fairy Queen un regard résolument neuf. S’agissant des chanteurs, Christie a fait appel à de jeunes interprètes, qui possèdent un vrai talent. La Méthode : Pour réaliser une interprétation actuelle de la partition et du livret, nous nous laisserons guider par une recherche historique sans pour autant réaliser une reconstitution. Pour une œuvre comme Fairy Queen, qui ne peut réellement s’animer qu’à la scène, il aurait fallu une équipe autrement plus concernée, sinon le concert risque fort de ressembler à un long tunnel où les airs s’enchaînent aux airs. Reviews at the time recognised the special value of this first Fairy Queen: most of all for the many delights to be savoured in Purcell’s score but also for the lively conducting of Lewis, the crisp playing of the Boyd Neel Orchestra and the sure and graceful contributions of the soloists. Relativisons tout de même en précisant qu’un spectacle de cette qualité est suffisamment rare pour que l’on ne boude pas son plaisir avec cette réserve. Le décor se change en un jardin merveilleux. D’ailleurs quelqu’un sait-il pourquoi Christie ne dirige jamais son propre ensemble à Glyndebourne ?”. Zu dieser Zeit war Shakespeares Sommernachtstraum etwa hundert Jahre alt; sein Text wurde nun dem zeitgenössischen Geschmack angepasst, und die Rolle der Feenkönigin wurde mehr hervorgehoben.